Dans un monde régi par les principes de la propriété privée et du marché libre, la remigration pourrait se faire naturellement, sans recours à la force.
Voilà pourquoi.
Dans un monde régi par les droits de propriété, le darwinisme social libertarien s'appliquerait naturellement à travers le marché libre.
La survie des individus et des communautés dépendrait entièrement de leur capacité à s'adapter et à évoluer économiquement.
Dans ce contexte, les ressources étatiques obtenues par la coercition ne seraient plus disponibles.
Seules les compétences, l'initiative entrepreneuriale et la coopération volontaire détermineraient l'enrichissement.
Les individus capables de s'adapter, de générer de la valeur et d'échanger se feraient parfaitement à cette nouvelle réalité sociale. Le commerce libre et la civilité seraient au cœur de leur succès.
Le darwinisme social libertarien favoriserait donc les créateurs de richesse tout en éliminant les parasites sociaux. Ainsi, les individus violents, les voleurs et les receleurs de richesse volée se retrouveraient naturellement en grande difficulté.
En fait, la société libre est l'environnement le plus hostile pour le parasite social, car elle est fondée sur la protection de l'individu par la propriété privée.
La propriété privée empêche la coercition et l'arbitraire, la spoliation, la redistribution forcée, la constitution de mannes publiques gigantesques ou la collectivisation des risques par exemple.
Comment un parasite pourrait-il prospérer dans un environnement qui ne lui permet pas de s'infiltrer et de s'agripper à la richesse produite par autrui ?
En passant par la force ? Mais ne l'oubliez pas, je parle d'une société libre et organisée, disposant du port d'arme, du régalien libéralisé et d'assurances privées. Plus difficile d'un coup, non ?
C'est pourquoi les individus qui méprisent la liberté et qui dépendaient jusque-là de la redistribution étatique seraient particulièrement vulnérables dans un environnement où ces poches de spoliation n'existent plus.
Le danger de mort sociale et économique menace toujours ceux qui s'isolent, qui refusent le respect de l'altérité et la logique de coopération.
La liberté permettrait de les isoler et de les condamner socialement. Le parasite pompe son hôte tant que celui reste sans défense. Je vous propose la seule défense qui vaille : la liberté.
Pour ces individus parasitaires et violents, le départ volontaire deviendrait alors une option envisageable, voire nécessaire pour des raisons de survie.
Entourés de voisins civils, armés, organisés, disposant du droit de se défendre et supérieurs en capitaux, ils seraient en position de faiblesse, d'autant plus s'ils refusent de se mettre à la civilité et au commerce.
Bien sûr, il est possible d'envisager que certaines communautés parviennent à s'organiser tout de même, malgré leur antilibéralité.
Mais pourquoi s'inquiéter, quand on sait que seules les sociétés libérales peuvent accéder à des degrés supérieurs de développement ?
Les barbares ne peuvent exprimer leur nuisance que lorsqu'ils se savent en situation de domination, c'est-à-dire lorsque les bénéfices éventuels de l'attaque sont évalués comme supérieurs à la prise de risque et à ses conséquences néfastes.
Je vous parle d'inverser cette balance. Je vous parle de rendre leur vie impossible s'ils ne se plient pas à la civilisation. Je vous parle de poser les bases d'une société où toute attaque serait inenvisageable pour eux.
De la même manière, la constitution d'oligarchies et/ou de cartels est un effet de l'étatisme et de la démocratie. La domination politique s'évapore dans une structure qui ne lui laisse aucune place.
En effet, les hommes de l'État et socialistes de connivence perdraient tout pouvoir dans un monde où nous aurions pris notre indépendance juridique et économique vis-à-vis d'eux. Ne plus les reconnaître reviendrait à les éliminer.
Ceux qui tenteraient l'aventure de la conquête par la force seraient bien obligés de s'exposer à une terrible réprobation sociale, à une réponse armée organisée ou à un jugement qui dissuadera tous les autres de s'aventurer dans l'incivilité.
Cette conclusion nous saute aux yeux quand on comprend ce qu'est la puissance. Il s'agit de la capacité que nous avons en tant qu'humains à créer de la valeur, à s'organiser ensemble, et à défendre ce qui a été légitimement acquis par chacun.
La puissance est le produit de la société libre, celle où les individus sont en mesure de poursuivre leurs intérêts, de s'entraider, de protéger ce qu'ils ont et ce qu'ils sont. Elle découle de la liberté.
Cette organisation de pure propriété privée constitue le fondement de la puissance humaine parce qu'elle permet avec la même intensité la protection de l'individu, l'échange en environnement concurrentiel, la gestion des ressources, l'arbitrage des conflits, mais aussi le tri social sous forme d'inclusion et d'exclusion par la culture, la morale et les préférences.
En réalité, le libertarianisme pose les bases d'une société :
sans commandement politique => gouvernance de droit privé
non démocratique => propriétariste
non socialiste => capitaliste
non centralisée => décentralisée
non égalitariste => aristocratique
Il en découle quatre axes majeurs :
l'extrême civilité (droit naturel et justice de réparation)
l'extrême prospérité (marché libre)
l'extrême exigence sociale (valeurs et coutumes)
l'extrême optionalité de vie (morale et préférences)
Cet environnement social sera le terreau du meilleur de demain, paradis des hommes libres, enfer des barbares et des hommes de l'État.